J'ai quelques photos du Népal disponibles dans ma galerie photo...

Raft sur la Sun Kosi

raft sun kosi

A partir de maintenant, c'est Fred qui a pris le relais de Limvirak, donc les "nous", c'est Fred, Dam et Mat, et les "moi" et "je", vous l'aurez deviné, c'est Fred !

Jour 1 - L'entrée en matière
Jour 2 - Premières grosses émotions sur le raft
Jour 3 - Le raft, une partie de plaisir
Jour 4 - Classe 5 : no problem...
Jour 5 - Journée tranquille
Jour 6 - La chèvre népalaise
Jour 7 - The End
Jour 8 - Retour en bus jusqu'à Katmandou

Jour 1 - L'entrée en matière (Mercredi 1er septembre 1999)

C'est Mat qui nous réveille a 6h45. En effet, ils ont rien compris à l'accueil hier soir. Normal. Direction le bureau d'Ultimate Descents où on pose nos baluchons. Mat et Dam espèrent toujours acheter des sandales mais c'est sans succès. Pendant le p'tit dèj, Mat s'éclipse pour aller gérer son kayak (il espère pouvoir en faire un peu). Manque de pot, c'est lui qui a le reste d'argent et on est obligé de payer avec quelques dollars que Lim retrouve dan sa poche. Voilà, c'est fini pour Lim, on se quitte, c'est triste. Espérons qu'il n'y ait pas de loose avec l'avion... Quant à nous 3, on prend le bus d'Ultimate Descents pendant 3 heures avant d'arriver au point de départ de l'expédition. Le bus n'avance pas, il est vieux, c'est chiant. Bref, classique. Classique mais odieux. On décharge l'ensemble du matériel à 12h30. C'est que y'en du matos pour 28 clients ! Dans le désordre : 2 rafts juste pour le matériel commun (bouffe, tentes, bouteilles de gaz, etc.), 4 rafts pour les clients (7 + 1 guide par raft), 3 kayaks de sécurité, etc. On prend le déjeuner sur le bord de la rivière (la Sun Koshi). L'eau qu'ils filtrent a un goût immonde. On est verts de pas avoir pris la pompe... Le repas est correct. Il va falloir s'y faire de toutes façons. Par contre, on n'est pas mécontents d'avoir emporté des barres (une par jour et par personne). Après de longues et pas vraiment rassurantes explications sur la sécurité en raft - je cite : "best rescue is self-rescue", on a droit aussi à un topo sur les 1001 façons de sauver sa peau lorsqu'on tombe du raft dans un rapide classe 5. Pour ceux qui ne connaissent pas les cotations en eaux-vives, l'échelle va de 1 à 6 : 1 étant l'eau plate, 6 étant l'infranchissable. Il faut savoir qu'à partir de la classe 4, on passe un sale quart d'heure quand on tombe à l'eau. Autre curiosité : la corde qui est attachée tout autour du raft s'appelle la "Oh shit line". No comment... Allez hop, c'est parti pour 8 jours et 270 kms de raft. Notre équipage est très international : notre guide (sauveur ?) est un népalais, comme tous les guides de l'expédition d'ailleurs (sauf un "safety kayaker" anglais nommé Paul). Il s'appelle Armret. Puis nos compagnons de raft : une finlandaise, 2 copains danois qui font un voyage de 4 mois en Asie, un américain un peu boulet qui lui aussi fait un grand voyage et puis nous 3, petits français. La descente de cet après-midi sert d'échauffement. 1h30 assez tranquille avec un rapide 1+ et un 2+. Mat et Dam sont à l'avant, ils prennent de bonnes vagues dans la face. On finit par se poser sur un coin d'herbe. Le camp est monté. J'arrive à gorêter une tente pour 2 à moi tout seul. Cool, Mat et Dam vont pouvoir y mettre leurs affaires. Un petit thé et on attend le repas. Les guides sont extrêmement bien organisés pour tout ce qui concerne la nourriture. Il y a des brûleurs à gaz, des casseroles, des marmites, etc. Le repas est excellent, avec de la viande et des légumes. Le tout précédé d'un apéro au "rhum punch" chaud et assez corsé. Ce voyage s'annonce décidément très très bien...

Jour 2 - Premières grosses émotions sur le raft (Jeudi 2 septembre 1999)

Réveil tranquille à 7h30. Petit déjeuner et départ à 9h30. Le début de la matinée est tranquille, quelques rapides faciles, on commence à s'habituer aux ordres de notre guide, ordres que l'on va entendre 500 fois durant la semaine : "Let's go forward", "Left back", "Forward harder", "Back paddle", etc. Il fait très beau et surtout très chaud. On crame. Juste avant de déjeuner, un rapide classe 2+. Mais là, comble de malchance, on passe juste au moment où se lève une vague de 3 mètres de haut, qui, en s'écrasant, retourne notre raft comme une crêpe. Panique. Tout le monde est à l'eau, notre guide aussi évidemment. Le raft est retourné et nous ne sommes qu'au début du rapide. Ca se passe mal. Mat, qui était à l'avant du raft, s'extirpe de dessous le raft. Il a passé un sale moment. Damien et moi agrippons la bien nommée "Oh shit line". Chacun essaye de sauver sa peau. L'américain a trouvé refuge dans un autre raft. Un des danois est secouru par un des safety kayakers. Ceux qui restent accrochés au raft (nous entre autres) essayent de monter dessus afin de le retourner en attrapant la corde qui permet cette manoeuvre. Je bois 2 ou 3 fois la tasse. Les mouvements d'eau sont en train de m'arracher mes sandales. Finalement, je sens que je les perds toutes les deux mais j'ai d'autres priorités à ce moment-là. Comme je n'arrive pas à monter sur le raft et à garder ma pagaie, je l'abandonne et on me hisse sur le raft. A ce moment, on tire sur la corde et hop le raft se retourne et on se retrouve une nouvelle fois à l'eau. Finalement, on remonte mais on est plus que 5 avec 4 pagaies. Tout le monde s'arrache et on finit par se poser sur la berge à la fin du rapide. Entre-temps, j'ai remarqué que Paul, un des safety kayakers a ramassé une de mes sandales. L'autre doit être perdue. Quand à Mat, il a définitivement perdu ses lunettes de soleil lors du retournement. Tout ça a duré moins d'une minute mais on est bien calmés. On fait pas les fiers. 15 minutes après être repartis, miracle, ma 2ème sandale flotte devant nous. On la récupère. C'est assez chanceux... On s'arrête 1 heure pour déjeuner et on repart assez tranquillement, pour digérer sûrement... Pour la dernière difficulté de la journée, on s'arrête en amont et on descend tous pour aller juger le terrain. Les guides élaborent leur stratégie. Finalement, tout se passe bien. 2 grosses vagues nous soulèvent mais ça passe. Voilà, la journée est finie et on pose le camp à 16h. Il parait que les difficultés vont croissantes. C'est pas gagné... La soirée se passe sans problèmes. Le repas est une nouvelle fois excellent. On économise 1/3 de barre chacun, c'est toujours ça de pris pour le lendemain.

Jour 3 - Le raft, une partie de plaisir (Vendredi 3 septembre 1999)

Lever 7h30. Le petit dèj' est tranquille. Une routine très agréable s'installe. Au programme aujourd'hui : 5 rapides. Départ à 9h30 pour une matinée très calme, malgré 2 rapides. Forcément, comparé aux chavirement d'hier, tout ça nous semble assez facile. On en est presque déçus, Mat particulièrement. On occupe le temps comme on peut (batailles entre rafts, plongeon, nage, bain de soleil). On pose le camp pour manger vers 12h15. Salades encore et toujours mais on a faim. De toutes façons, on a toujours faim. On repart vers 13h15. 3 rapides dont 1 plus difficile (classe 4) mais on prend une route moins dangereuse sur le côté - la "chicken way" - car l'année dernière un raft s'est retourné en prenant ce rapide en plein milieu. La journée se finit tôt, vers 15h30. La journée est finalement décevante alors qu'elle était censée être plus dure ! On en arrive presque à en regretter le chavirement d'hier. Quoiqu'il en soit, on pose encore le camp sur une plage de sable fin perdue au pied des montagnes, à 40 kilomètres de la première route bitumée. C'est vraiment magnifique. Sur la pente en face, 2 maisons semblent posées au milieu de nulle part. Notre américain semble les dessiner sur son journal de bord. Un autre fait découvrir le frisbee à des gamins qui surgissent d'on ne sait où. Il faut dire que notre caravane ne passe pas inaperçue, que ce soit sur l'eau - les gens se précipitent sur les ponts pour nous voir passer ou nous lancent des "Namaste !" du haut d'une colline - ou sur la terre - notre camp qui s'installe attire toujours une foule de "locaux" un peu intrigués et qui semblent très intéressés par nos bidons de nourriture... Pour l'instant, le soleil se couche sur ce beau paysage... Impressionnant. On se sent vraiment, vraiment très loin de la France, et pas seulement à cause des kilomètres. Le repas est encore très bon. Décidément, ils se surpassent avec des moyens somme toute rudimentaires. On a même droit à un dessert : crème anglaise et gâteau. Le luxe ! Le soir, autour d'un feu de camp, un anglais vient discuter avec nous. Il a décidé de faire le tour du monde avec un pote pendant 1 an. Ils viennent juste de quitter l'Angleterre. Encore 11 mois et demi à voyager avec au programme l'Inde, le Sri Lanka, l'Indonésie, l'Australie, le Chili, etc. Ca fait envie...

Jour 4 - Classe 5 : no problem... (Samedi 4 septembre 1999)

Lever 7h30. Ca devient un grand classique... Damien n'a pas dormi de la nuit, il a très mal au ventre. A peine le début de son petit déjeuner avalé, il va vomir. C'est pas gagné pour lui aujourd'hui. Surtout qu'aujourd'hui, c'est la plus grosse difficulté du parcours, un rapide classe 5 : Hakapur. Le départ est tranquille. Par contre pour Damien c'est le calvaire. Enormes maux d'estomac. Comme convenu, on s'arrête avant le rapide classe 5 pour aller voir la bête... C'est impressionnant. En gros, comme une machine à laver, avec des vagues en plus. On regarde les 3 safety kayakers partir en premier. Les 2 népalais passe un peu à droite, en sécurité. Paul, le 3ème, fonce en plein dans le trou. Il se fait happer telle une mouche. Son kayak se dresse et disparaît d'un coup au fond du tourbillon. 2 secondes après, il ressort mais il est à l'envers. Il finit par se redresser (il "eskimote") sous les applaudissements de tout le monde. Maintenant, c'est à nous. On se motive tant bien que mal. "Paddle very very strong" conseille notre guide. C'est bon, on a compris, pas la peine de nous faire un dessin... C'est parti, on part les derniers, juste avant les 2 rafts de matériel. Ca bouge, ça bouge, on se prend une grosse vague. Mat espère qu'on va se retourner... mais non, on passe. Cool. Cri de victoire. On se retourne et on constate alors qu'un des rafts de matériel s'est retourné. Grosse loose. Seulement 2 personnes manoeuvre ce raft. Ils ont donc besoin de notre aide pour le retourner. Du coup, on se met sur le côté de la rivière et on rame à contre-courant pour aller à leur rencontre. Apparemment, des bidons de nourriture se sont ouverts ; on croise des pommes, des tomates, des oignons qui flottent, bref notre repas du soir ! Mais comme le rappelle notre guide "people first, then equipement". On aide donc les 2 guides à retourner la raft de matériel et on rejoint le raft du chef d'expédition. Ils se sont eux aussi retournés sur la grosse vague. 2 filles semblent assez choquées. C'est clair, ça a du les calmer. On passe ensuite un long moment à récupérer le matériel et surtout 2 personnes qui ne voulaient pas faire le rapide et qui sont passées sur la berge. On finit par déjeuner à 14h45 ! Inutile de préciser qu'on mourrait de faim... L'après-midi est tranquille. Pour passer le temps, on continue les batailles entre raft, les plongeons dans l'eau. On essaie même de faire une pyramide humaine sur le raft, mais elle ne tient pas longtemps. On pose le camp vers 16h30 sous un soleil de plomb et une chaleur énorme. Mat est encore déçu de ne pas s'être retourné. On se prend un bain dans la Sun Koshi. Le mélange sable-shampoing est amusant. Mais bon, on est propres. Il y a un concours de l'homme le plus fort de la plage. En gros, il faut jeter une grosse pierre le plus loin possible. C'est notre guide, Armret, qui gagne. Normal, c'est le meilleur ! Les enfants qui viennent nous voir sont très impressionnés par le camescope de notre américain et les dessins sur son journal de bord. Le repas se fait sans tomates ni oignons. Ca va quand même...

Jour 5 - Journée tranquille (Dimanche 5 septembre 1999)

Lever 7h30. On part à 9h45. La matinée est très agréable avec pas mal de rapides. Cool. On s'arrête traditionnellement avant la difficulté de la journée : un rapide classe 4 avec une grosse vague au milieu. Comme ce rapide s'enchaîne avec un autre, il serait très mal venu de tomber à l'eau ou pire de chavirer. On prend donc la "chicken way" plus facile mais très mouvementée quand même. On passe et on enchaîne l'autre rapide. On se pose à 12h15 pour le déjeuner sous un soleil de plomb. Il doit faire 50°, c'est vraiment terrible. Et forcément pas le moindre arbre pour faire de l'ombre. On est en train de prendre des coups de soleil alors qu'on est déjà très bronzés... C'est énorme. On reprend l'eau à 13h30 pour une après-midi très sympa. Ca bouge bien, on se prend de belles vagues. On s'arrête à 15h sur une grande plage de sable blanc. Ca devient classique. Demain est un jour de repos. On va donc dormir 2 nuits de suite ici. Mat se demande déjà ce qu'on va bien pouvoir faire comme sport demain. La colline la plus haute autour de nous offre une dénivelée de 600m. C'est toujours ça. On avisera demain. Pour l'heure, repos, "bain" dans la Sun Koshi, petit thé-biscuits en attendant le repas. Le repas du soir se compose encore de pâtes, avec une sauce aux légumes correcte, mais bon ça commence à être monotone. La perte des 2 bidons de nourriture commence à se faire sentir... Le reste de la soirée est animée par des jeux "Yeux bandés, devine qu'est-ce que c'est", "le jeu du briquet à toucher avec le nez", etc. Il vaut mieux les voir pour apprécier. Allez, au dodo.

Jour 6 - La chèvre népalaise (Lundi 6 septembre 1999)

Lever 8h. Le camp se réveille doucement. Pour le moment, il y a juste du thé mais on commence à avoir faim avec Mat. Normal. Pour la première fois depuis le début de l'expédition, il ne fait pas beau. Donc il ne fait pas horriblement chaud, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Tout à coup, on aperçoit le chef d'expédition redescendre du village sur la colline à côté de nous avec un chèvre au bout d'une laisse. Pour résoudre nos ennuis de nourriture, il avait dit la veille qu'on allait acheter une chèvre pour la manger. Mais tout le monde pensait que c'était une blague évidemment. En fait non. Pas du tout. La chèvre traverse le camp sous notre regard amusé. Précisons qu'une chèvre vaut entre 300 et 400 francs ici. Va-t-on effectivement sacrifier le pauvre animal ? Réponse dans la journée. Finalement, oui, on va la manger cette chèvre. Ils vont s'y mettre à 5 : 1 avec la planche a découper, 1 avec les couteaux et la grosse marmite et 3 autres pour filer des coups de main... Cool. Pour éviter de choquer les âmes sensibles, ils s'éloignent d'un kilomètre. Ainsi, personne n'entendra la boucherie. Sympa de leur part. L'après-midi se passe tranquillement. Il fait quand même bien chaud malgré la couche de nuages. En fin d'après-midi, Mat décide d'aller faire un tour sur les collines à côté. Damien part prendre des photos. Je décide d'aller courir le long de la berge. Mauvais choix. Au bout de 30 minutes, j'abandonne tellement j'ai chaud. Ma peau doit avoisiner les 60°. Je plonge aussi sec dans la Sun Koshi pour me rafraîchir. Ouf ! Le début de soirée est marqué par la recherche de 3 boulets qui ont réussi à se perdre dans la colline au-dessus du camp. Ils se sont faits surprendre par la nuit. C'est des boulets, quoi. Bref, on voit un point lumineux se balader dans le noir, ça doit être leur lampe de poche. Le chef d'expédition et Paul décide d'aller les chercher. Ils les ramènent au bout de 20 minutes. Grande effusion de joie à l'américaine - "Oh maaaaaaaan !". Normal, y'a un américain parmi les boulets. Le repas arrive. Pas terrible. Les haricots rouges sont moyens cuits, les chapati sentent la Sun Koshi (ca rime). Finalement, c'est la chèvre le meilleur, disons le moins pire. Il y a quand même pas mal d'os. C'est que c'est pas gras une chèvre népalaise. Un coca et hop, au lit. La journée est longue demain.

Jour 7 - The End (Mardi 7 septembre 1999)

Lever 6h30. On part a 8h30. Première difficulté : Rhino Rock, classe 4. On s'arrête pour regarder, comme d'hab. On passe tranquille. On maîtrise maintenant. Ouaip. C'est des bonnes montagnes russes. Avant le déjeuner, on attaque le Jungle Corridor, un enchaînement de rapides classe 4-. Très éprouvant pour les bras. Très. Pause déjeuner. On se bourre de pâtes au thon. Le thon, c'est bon. Y'a aussi des ananas et des biscuits. Classique. Une rumeur dit qu'on finit toute la route aujourd'hui et qu'on part en bus ce soir. En effet, certaines personnes ont des impératifs à Katmandou le lendemain et il y a eu un malentendu sur la durée de l'expédition. Le chef propose de couper le groupe en 2. Ceux qui veulent rester, ceux qui veulent partir. On s'arrête tous et on décharge les rafts. 2 américains qui avaient gueulé pour rester camper font le forcing et montent leur tente en 30 secondes. Finalement, après moultes hésitations, une décision est prise : tout le monde prendra le bus ce soir. Les 2 américains plient donc leur tente. On remet les sacs et c'est reparti. Bilan : 45 minutes de perdues. La fin de la journée est très sympa avec quelques rapides très sympas. Et puis soudain, juste après un méandre comme un autre, l'horizon apparaît. Les collines semblent s'arrêter brutalement. On entre dans le Teraï, la plaine qui traverse le Népal du nord-est au sud-ouest. Le voyage est terminé. Snif. C'est assez brusque. On pose les rafts définitivement sur la berge, on décharge, on plie, on jette, on range, on boit, on charge les bus. Zou, au resto pour le "post-trip meal". Dal-bhat pour tout le monde. Il était temps, on avait pas encore goûté le plat national. Ambiance sympathique qui devient franchement conviviale quand un des guides apporte le reste de rhum (environ 3 litres). Les verres commencent à se remplir. Et surtout à se vider. Les guides enchaînent bière sur bière. Joyeux bordel. Bref, tout le monde se met la tête dans la bonne humeur. Ca va sûrement aider à mieux dormir pendant les 14 heures de bus... Tout le monde est donc bien bourré. Je reçois un demi litre de bière sur la tête versé par Armret, notre guide. Cool. A 21h, direction le bus direction Katmandou. Le départ se fait dans le bruit et les chansons. Damien qui passait le bras par la vitre reçoit un peu de vomi d'un gars à l'avant qui s'est soulagé par la fenêtre. Prestige. La nuit est calme. En fait, c'est chiant, mais on commence à être habitué. Chacun décuve et profite au maximum des pauses.

Jour 8 - Retour en bus jusqu'à Katmandou (Mercredi 8 septembre 1999)

Au petit matin, on est toujours en train de rouler. Petite pause pour se laver alors qu'on remonte la Trisuli, qui présente quand même de beaux rapides à cette période de l'année (c'est en principe la rivière la plus facile du Népal). Petit dèj' à 8h. On arrive à Katmandou à 11h. On rentre à l'hôtel à pied. On se prend un bon steak chez Helena's. Celui-là aussi on en avait parlé sur le raft. L'après-midi est relax, on fait les magasins, on regarde les livres. Le soir, repas au Khana Ghar, recommandé par le Guide du Routard. Prix bas, nourriture excellente. Une excellente adresse. Ce Guide du Routard n'est pas mal du tout finalement. J'achète Everest, the hard way pour me faire un peu de lecture en anglais et me rappeler que notre trek, en fait, c'est vraiment du pipo. Enfin, il faut bien commencer petit...