J'ai quelques photos du Népal disponibles dans ma galerie photo...

Vallée de Katmandou

vallee de katmandou

C'est toujours Fred qui parle...

Jeudi 9 septembre 1999

Lever 10h30. Petit déj à la bakery du coin. Puis notre pause e-mails classique. On déjeune au resto de notre hôtel : l'Annapurna Restaurant. On visite Katmandou l'après-midi. Durbar Square (conseillé par Lim) est une place marrante ou Damien prend des photos des temples et des bonshommes colorés qui sont assis devant. Puis direction Durbar Marg via Rani Pokhari, un temple situé au milieu d'un bassin rempli des eaux de tous les lacs et rivières sacrés du Népal. Petite pause glace dans Durbar Marg dans une sorte de McDo à glace. On visite l'hôtel Yak and Yéti. Mat est déçu par les chambres à 2500 francs. Mais l'ensemble est quand même bien luxueux. Ah, enfin l'heure de trouver un resto. On penche pour un japonais, conseillé par le Routard (10 fois moins cher qu'en France). Pas de bol, c'est 2 fois plus cher qu'en France. Ils avaient fumé au Routard. On tente juste à côté un resto coréen conseillé nulle part. On prend des barbecues. C'est très bon, c'est un peu cher, mais on a 25 petits bols devant nous avec pleins de trucs différents à manger. La sauce du poulet est fantastique. Retour à Thamel et petit crochet par la boulangerie qui vide ses stocks le soir en faisant -50% après 21h. C'est énorme le nombre de gorets qui se bousculent et se jettent sur les pâtisseries à 21h tapantes. Ca serait des indiens, y'aurait des morts. Sûr. Y'en a qui doivent se priver de manger toute la journée, c'est à peine croyable. Allez, dodo à 22h.

Vendredi 10 septembre 1999

Lever 9h. Mise en route assez lente. Direction Swayambhunath à pied. La montée est raide. Très belle vue sur la vallée et très belle stupa. Un fresh juice et on redescend. Direction Patan. Coup d'oeil au resto du musée : trop cher. On se rabat sur le Café Pagode. Pas mal. Après-midi : visites. Le musée est très beau, avec de magnifiques traversins pour se reposer de pièces en pièces. Parfait. On arrive enfin à comprendre la différence entre Bouddha, Vishnu, Shiva, Krishna, Brahma et tous leurs copains à 12 bras et 8 têtes. Formidable. On traîne un peu dans les rues et on finit par acheter 5 masques pour 900 roupies. Apre négociation de la part de Mathieu. On va voir le Golden Temple et on reprend le taxi pour aller a Kirtipur. Ville bizarre. Pas un seul touriste et plein de gamins partout dans les rues. On traverse quelques coins pourris. Après quelques errances, on finit par redescendre où le taxi nous avait laissés. On en chope un autre qui passe par là et hop, retour à Thamel. E-mail puis dîner à l'Everest Steak House, la meilleure viande de Katmandou dixit le Routard. C'est clair, c'est excellent. Le dessert est très bon mais Dam et Mat qui ont très faim reprennent quelque chose à la boulangerie à -50%. Allez au lit !

Samedi 11 septembre 1999

Nous sommes réveillés à 6h du mat' par des mecs qui font des travaux au-dessus de notre tête. Pas cool. Lever à 9h. Aujourd'hui on fait du VTT. On vérifie ce qu'on a mis dans nos mini-sacs et on va déjeuner chez Alice. Le service est lent et ils comprennent rien. On repasse à l'hôtel chercher les chicken quiches qu'on a acheté hier, qui ont l'air très bonnes et qu'on vient d'oublier. Je vais chercher un VTT chez HMB (Himalayan Mountain Bike) pendant que Mat et Dam en loue 2 autres dans la rue. Assurément moins bien mais moins chers (10 francs la journée contre 80 francs chez HMB). On a une pompe, un kit de réparation, des outils, une chambre à air de rechange, bref, on peut faire face à plein de problèmes. Disons que c'est ce qu'on pense. On prend les cartes de la vallée de Katmandou, de quoi survivre pendant 3 jours - en gros, un caleçon, un pantalon, un tee-shirt, une polaire et une gourde, ainsi que les 10 pages du Routard qui parlent des villes qu'on va visiter - le Routard entier, c'est trop lourd ! Le départ depuis Thamel est horrible. Katmandou mérite bien son titre de ville la plus polluée du monde. Poussière, pots d'échappement, etc. C'est la jungle. En plus, on a du mal à comprendre la carte. On finit par être aiguillés sur la bonne route. Direction Buddha (la ville!) puis on arrive enfin dans des chemins au milieu des champs. Les difficultés commencent. une énorme averse s'abat sur nous à 14h. On se protège 30 minutes. Le re-départ se fait sur des routes hyper boueuses. C'est odieux. Il se remet à pleuvoir. Les vélos (notamment celui de Damien) n'arrête pas de dérailler. La grande montée vers Nagarkot commence (700 mètres de dénivelée). Très, très, très sportif. Damien adopte rapidement la position du pousse-vélo, pas vraiment moins rapide d'ailleurs. J'abandonne quant à moi après 350m de dénivelé soutenus et rendus difficiles par la pluie et les pierres. Mat le dopé arrive à continuer mais sur un coup de pédale, il casse la liaison pignons-moyeu. Du coup il pédale dans le vide. Grosse loose. On finit donc tous les trois en poussant vers Kattike puis sur une bonne montée encore jusqu'à Nagarkot. Il fait assez froid (altitude 2000m) et il y a du brouillard. On décide de s'arrêter dans un hôtel à 25 francs la nuit pour 3. Par contre, on décide de manger à l'hôtel suivant. On se change, on s'installe et on commence tranquillement. Sur le journal, les condoléances de la Necon Air (compagnie aérienne népalaise) pour les 15 personnes mortes lors d'un crash à côté de Katmandou le 5 septembre. Ca fait un peu peur quand même. Ca doit être le 4ème crash depuis le début de l'année. Les momos (sorte de petits raviolis) tardent mais ils sont excellents, très épicés. Le reste est bon aussi. On se retrouve au lit à 20h30, un peu crevés. On espère avoir une belle vue demain matin.

Dimanche 12 septembre 1999

On se redresse à 5h30 pour voir si l'Everest est là. Raté, c'est bourré de nuages. Zut. On se rendort jusqu'à 9h30. Après le petit dèj, Mat décide d'enlever carrément la chaîne du vélo. On s'arrête à Nagarkot devant un magasin de réparation de vélo, d'aspect très modeste. On donne au gars le vélo de Mat, sans trop y croire. Mais le gars en question est un véritable expert. Il sort le roulement à bille, les pignons, passe un coup de lime, vire des petits cailloux qui s'étaient coincés, bref très impressionnant. Le vélo agonisant de Mat se retrouve comme neuf. 20 francs pour tout ça. Cool. Il me donne aussi un coup de clé sur ma pédale qui est subitement tombée de mon vélo juste avant de s'arrêter. On repart pour une bonne montée de 150m jusqu'à la Lookout Tower. On demande régulièrement le chemin pour Banepa car la carte est incompréhensible. La descente est formidable, sous le soleil, parfois dans la forêt. Bien technique (pierres, ornières, etc.). Super. Plein de gens et de gamins nous font des "Namaste" et essaient de courir à côté des VTT. On arrive à Banepa. Pause Mars + jus d'orange. Il commence à pleuvoir comme hier à 14h. Petit montée jusqu'à Dulhikel et on s'arrête à la Royal Guest House. Service extrêmement lent. Les steaks sont en fait des steaks hachés. Déception. On finit à 16h. Comme on a plus rien à faire, on va voir le menu de l'hôtel Arniko et les chambres. On met les polaires et on va dehors prendre un thé en attendant le repas... On glande. Damien tente une réussite avec un demi paquet de cartes. On passe le temps en étudiant scrupuleusement le menu pour ce soir. On rentre commander le repas à 18h30. Steak encore. Pas top. Le retour à vélo à notre hôtel se fait dans le noir complet avec Damien qui agite la maglite pour éviter qu'on nous écrase. On se prend un petit dessert avant de se coucher à 9h.

Lundi 13 septembre 1999

Réveil à 5h30. Petit dèj copieux avant pour un départ à 6h30, direction le Namo Buddha. On décide de faire une pause au Shiva Temple. Il se met à pleuvoir. On s'abrite sous un porche pendant une demie heure alors que la pluie redouble. Et la commence la bouletterie ; je ne retrouve plus la clef de l'antivol que j'avais 25 secondes plus tôt dans la main. Il s'en suit une recherche désespérée dans un périmètre de 3 mètres carrés (sous la pluie bien sûr) d'une clef qui ne sera jamais retrouvée, malgré plus d'une heure de recherche. A ce moment précis, Mat et Damien ont envie de me bouffer le bras. Je les comprend. Alors, finalement on a essayé autre chose : couper le cadenas. On a finalement réussi avec une pauvre pince. Heureusement que les antivols ne sont pas très efficaces ! Désespérés par de telles mésaventures, on décide de rentrer à Katmandou (en bus avec les vélos sur le toit...), pour finalement se rendre compte en arrivant que le VTT de Mat était de nouveau détruit. On a eu chaud, c'était vraiment une journée loose. On va manger au Khana Ghar à midi. Je prends un dal-bhat géant. Je commence à apprécier. 2 steaks pour Damien et Mat, c'est du classique. 1ère chose de l'après-midi : avancer notre billet d'avion Katmandou-Delhi à mercredi soir. OK, c'est bon. Du coup, on fait nos achats de cadeaux un peu partout. Le soir, petite soirée plaisir au Yin and Yang Restaurant. Excellent repas et service à la hauteur. C'est prestige. 50 francs par personne. Retour à l'hôtel à 21h.

Mardi 14 septembre 1999

On se fait réveiller à 8 heures par la réception de l'hôtel pour le linge qu'on a donné à laver la veille. Les boulets. On prend rapidement quelques viennoiseries à la boulangerie. Un petit tour par un cyber-café, qu'on fréquente de plus en plus à mesure que le retour approche. On prend un taxi à compteur pour Baktapur. 40 francs. Scandaleux, on s'est bien fait avoir sur ce coup-là. Dès l'entrée de la ville, c'est superbe. On se croirait effectivement dans une cité médiévale. On finit par vendre les baskets de Damien pour 3 francs. Elles étaient vraiment bonnes à jeter. On a fait un heureux. Très belles statues, temples, maisons. Très peaceful tout ça. Le temple de Nyatapola est formidable, avec 5 toits superposés et un escalier avec des statues de 2 lutteurs, puis 2 éléphants, puis 2 lions, puis 2 griffons et enfin 2 déesses, chaque couple étant 10 fois plus puissant que celui d'en-dessous. On décide de manger au Bagdaon Restaurant, conseillé par le Routard. Très belle vue de la terrasse. La nourriture est pas top. On continue la visite avec la place Dattatraya (dieu combinaison de Vishnu, Shiva et Brahma - rien que ça). Joli musée de gravure sur bois. On décide finalement de rentrer à Thamel le soir. Quelques achats bien marchandés (on commence à avoir une bonne technique - on leur agite les billets sous le nez ça les fait craquer). On arrive à trouver un taxi pour le retour à 15 francs. Ca compense un peu. Le chauffeur semble un peu homosexuel et fait les yeux doux à Damien. Le réceptionniste de notre hôtel à Thamel est surpris de nous voir si tôt. On opte pour le Saïno restaurant pour notre dernière dîner au Népal. Petite déception. C'est bon mais c'est cher : 65 francs par personne. Retour à l'hôtel pour notre dernière nuit au Népal après 5 semaines fabuleuses. C'est triste.

Mercredi 15 septembre 1999

Dernier jour au Népal. Lever 9h. Avant tout, il faut vérifier si le chauffeur de taxi d'hier soir avait raison : il y aurait un grève des taxis aujourd'hui. D'ou loose potentielle pour l'aéroport. Effectivement, c'est la grève générale. Boutiques fermées, pas de taxi ni de rickshaw. Impossible donc de faire nos derniers achats. Zut. On prend le petit dèj au resto "Les Yeux". Lent mais correct. Un petit passage par l'e-mail et on commence à se renseigner pour aller à l'aéroport. Apparemment, il y aurait des bus pour touristes à Durbar Marg. La grève est due à la communauté Newari qui réclame son indépendance. Si on en croit la réception de l'hôtel, ils agressent les gens qui travaillent, donc faut pas prendre de risque avec un taxi. On mange encore une fois au Khana Ghar. Toujours aussi lent mais toujours pas cher et bon. On décide d'y aller pour avoir de la marge. On prend un rickshaw à pédale pour aller à Durbar Marg où on prend un taxi-fourgonnette. Le chauffeur conduit vraiment vite, on se demande pourquoi. Et puis brusquement, il aperçoit des gars qui courent vers lui et il tourne brutalement dans une ruelle à gauche pour leur échapper. En gros, c'était des newari qui voulait sûrement l'empêcher d'utiliser son véhicule de manière assez agressive. Bilan, on revient à notre point de départ pour leur échapper. On est heureux d'avoir pris de la marge... Nouvelle stratégie : on passe par le sud. C'est mieux. On arrive sans encombres à l'aéroport à 15h. On paye la taxe de départ (3 fois 60 francs) et on attend. Le vol est à l'heure. Y'a plein d'indiens. On a l'impression qu'ils sont dans un bus. Ca gueule, ca pousse. Ils n'arrêtent pas de demander à boire aux hôtesses "Beer!", "Coke!", "Whisky!". Ils ne s'assoient pas quand le signal de ceinture s'allume. Entre-temps, on a de magnifiques vues sur les Annapurnas, le Machapucchare et le Daulaghiri qui émergent au-dessus des nuages à 6000 mètres. Formidable. On passe ensuite à travers un nuage tout rose. Excellent. L'atterrissage à Delhi se fait à 19h10. On avait oublié la chaleur qu'il fait en Inde. Ouf ! Le taxi pour Old Delhi coûte 25 francs. On essaye l'hôtel Ajanta. 85 francs la chambre pour 3 mais on doit dormir dans un seul lit ! Quel scandale. On trouve pour le même prix beaucoup mieux à côté : l'hôtel SAI International. On mange au resto de l'Ajanta. Pas mal. On espère envoyer des mails mais le mec dit que c'est trop tard (il est 23h). Tant pis, ce sera pour le retour de Jaipur, où on va demain. On rentre à l'hôtel ; avec le 3ème lit, il n'y a quasiment plus de place pour marcher dans la chambre. La clim fait un bruit d'enfer mais bon demain, on se lève à 4h30 pour prendre le train à 6h, donc on se couche.